Fiscalité LMNP : quelle imposition ?

 

Le Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) se positionne en deçà du seuil de 32 900 euros de recettes annuelles, opérant ainsi sous le régime de la micro-entreprise. Cette configuration bénéficie d'un abattement forfaitaire de 50% pour couvrir ses frais, et il est assujetti au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Une particularité appréciable : aucune contrainte comptable n'est associée à ce régime.

En restant en deçà du seuil mentionné, le LMNP peut profiter de la simplicité de la micro-entreprise. Cela signifie qu'il n'a pas l'obligation de tenir une comptabilité complexe. Cependant, une fois que ses recettes dépassent ce seuil, le LMNP bascule vers le régime réel.

Dans le cadre du régime réel, le LMNP doit mettre en place une comptabilité plus élaborée. Cette démarche lui offre, cependant, des avantages significatifs. Il peut déduire divers éléments tels que les frais d'acquisition, les intérêts d'emprunts, les dépenses liées aux travaux de réparation et d'entretien. De plus, il a la possibilité d'amortir le coût de son bien immobilier ou des gros travaux non déductibles.

Un autre avantage du régime réel est la possibilité pour le LMNP de déduire les éventuels déficits d'un exercice sur ses futurs bénéfices, et ce, sur une période de 10 ans. Cette flexibilité financière permet de mieux gérer les fluctuations économiques et d'optimiser la fiscalité liée à l'activité de location meublée.

Photo d'une location meublée

En matière des autres impositions

Les logements détenus par les Loueurs en Meublé Non Professionnels (LMNP), qu'ils soient neufs ou anciens et classés dans la catégorie des biens professionnels, bénéficient d'une exonération de l'impôt sur la fortune. Cette caractéristique offre une certaine attractivité fiscale aux propriétaires investissant dans la location meublée, soulignant la distinction de ces biens par rapport à d'autres catégories.

En revanche, ces logements sont assujettis à la taxe foncière, une obligation fiscale inhérente à la détention de biens immobiliers. Cependant, ils échappent à la taxe d'habitation s'ils ne servent pas de résidence principale au propriétaire. Cette spécificité constitue un avantage financier appréciable, allégeant la charge fiscale liée à la propriété immobilière.

Dans le contexte de l'activité commerciale résultant de la location meublée, les LMNP sont soumis à la contribution foncière des entreprises et à la contribution sur la valeur ajoutée. Cela reflète la dimension professionnelle de cette activité, intégrant ces logements dans les obligations fiscales liées aux entreprises.

Cependant, les LMNP sont exclus du champ d'application de la TVA, sauf dans certains cas spécifiques et sous réserve de la volonté expresse du propriétaire, particulièrement dans le cadre de biens neufs. Cette exclusion de la TVA peut être un élément à prendre en compte dans la gestion financière de l'activité de location meublée, offrant une certaine souplesse dans la gestion des coûts et des recettes associées.

Les dispositions sur les plus-values

En ce qui concerne les plus-values, le Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) relève du régime des plus-values immobilières privées, même si l'acquisition du bien a été soumise à différents amortissements. Cette particularité mérite une attention particulière dans la gestion des opérations financières liées à la location meublée.

Le régime des plus-values immobilières privées implique que les gains réalisés lors de la cession d'un bien en location meublée par un LMNP sont soumis à une fiscalité spécifique. Même si des amortissements ont été appliqués sur le bien au fil du temps, la vente de ce dernier génère une plus-value qui est alors imposée selon les règles en vigueur pour les plus-values immobilières privées.

Il est essentiel pour les Loueurs en Meublé Non Professionnels de comprendre les implications fiscales liées aux plus-values, en tenant compte des amortissements préalablement effectués. Cette compréhension permet une planification financière plus précise et une gestion proactive des aspects fiscaux associés à la détention et à la cession de biens en location meublée.

photo du rédacteur
  • Mickael ZONTA
  • Président, Investissement-Locatif.com

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